Lorsque l’on voyage dans un pays tropical chaud (et la Thaïlande remplit certainement ce critère), de nombreux touristes se posent immédiatement une question : quels fruits en Thaïlande sont les plus populaires, lesquels faut-il goûter en priorité, et lesquels ne valent peut-être pas la peine d’être achetés ?
Dans cet article, nous passerons en revue presque tous les fruits de Thaïlande, en parlant de leur goût, de leurs propriétés bénéfiques (et parfois moins bénéfiques). Nous vous montrerons également des photos de ces délices exotiques et vous indiquerons les gammes de prix à viser lors de leur achat.
Fruits courants
Pour les personnes originaires de pays post-soviétiques, certains fruits du royaume de Thaïlande peuvent ne pas sembler inhabituels, étant donné qu’on peut facilement en trouver la plupart dans les rayons des magasins de chez soi. Soyons honnêtes : même de nombreux fruits exotiques (dont vous verrez photos et noms dans cet article) arrivent de Thaïlande sur les étals des grandes chaînes de distribution. Toutefois, il est important de comprendre que ces fruits ont parcouru un long chemin avant d’atteindre les rayons. Leur goût est très différent de celui des fruits vendus directement en Thaïlande.
Mais ne nous égarons pas. Voici quelques fruits courants en Thaïlande, avec photos, noms et une brève description :
- Ananas
- Bananes
- Grenade
- Pastèque
- Mangue
- Mandarine (tangerine)
Ananas
La plupart des gens ont au moins entendu parler de ce fruit. Les ananas de Thaïlande (la variété mini s’appelle « ananas royal ») se distinguent par leur saveur de ceux que vous avez l’habitude de goûter dans les magasins européens.
Il existe plusieurs variétés de ce fruit. La plus délicieuse (selon les Thaïlandais) est l’ananas jaune cultivé à Chiang Rai. On trouve aussi en Thaïlande un ananas vert, ce qui déconcerte parfois les touristes (pour beaucoup, « vert » = « pas mûr », mais ici, ce n’est pas forcément le cas).
Choisissez l’ananas au toucher, pas à la vue. Pressez-le doucement : s’il cède légèrement sous une faible pression, il est mûr. S’il est trop mou, il est probablement trop mûr et commence à pourrir.
Un grand atout de l’ananas est sa teneur en vitamine C, qui peut aider en cas de rhume. Mais ne surestimez pas cet aspect : malgré la vitamine C, il faudrait en consommer énormément pour un effet réel. Il contient aussi beaucoup de vitamine A et de phosphore, qui peuvent aider à perdre du poids si on en mange en grande quantité. En revanche, si vous mangez beaucoup d’aliments gras et de pâtisseries, un petit ananas le soir ne vous fera pas fondre comme par magie.
Étant donné que la Thaïlande est un pays tropical, ses fruits poussent toute l’année, y compris l’ananas. Les principales périodes de récolte sont décembre, janvier, avril et mai.
Prix : 20–30 bahts pour un ananas non épluché, environ 40 bahts pour un ananas coupé et épluché.
Bananes
On dit souvent que les bananes qu’on voit dans les supermarchés « chez nous » sont des bananes fourragères dont on ne se sert pas dans les pays chauds. En Thaïlande, cette affirmation ne s’applique pas. Il existe plusieurs types de bananes, et chacune a sa propre utilité. Petites, moyennes, grandes : tout se mange.
Les touristes auraient besoin d’un guide spécial pour comprendre comment les Thaïlandais utilisent chaque variété : ils les font sécher, épicent, font frire dans du lait de coco, les mangent crues (de véritables barbares, peut-être), les cuisent en friture, etc. Vous verrez des variétés rouges, vertes et jaunes.
Les bienfaits des bananes sont bien connus : riches en potassium. Mais comme pour l’ananas, pour un réel impact santé, il faudrait en manger beaucoup tous les jours. Alors profitez surtout de la variété de saveurs et de tailles !
Saison : toute l’année.
Prix : 30–50 bahts pour une botte, selon la taille des fruits.
Grenade
En Thaïlande, la grenade pourrait être comparée aux abricots ou aux pêches en Europe du Sud. Non pas en termes de goût, mais de popularité. En empruntant les ruelles, on voit littéralement des grenadiers au-dessus de nos têtes, plantés par de nombreux habitants.
Son goût est légèrement inférieur à celui des grenades d’Azerbaïdjan, mais reste tout à fait appréciable. Nous ne dirons pas que vous devez vous en procurer dès votre arrivée, mais si vous en avez l’occasion, profitez-en ! Goûtez absolument le jus de grenade fraîchement pressé, par exemple dans le quartier chinois de Bangkok. Sans conservateurs, colorants ni sucre, tel que dirait grand-mère, « tout naturel… ». La qualité est excellente.
Saison : toute l’année.
Prix : en général 50–70 bahts le kilo, variant selon la région.
Pastèque
Quand l’hiver glacé sévit en Europe du Nord ou de l’Est, sans le moindre signe de chaleur, vous pouvez déguster en Thaïlande un fruit vraiment estival : la pastèque. Elle est à la fois savoureuse et juteuse, deux caractéristiques qui se marient parfaitement avec ce « grand fruit » (oui, rappelons-le, la pastèque n’est ni un légume ni un fruit, c’est une baie !).
Le pays cultive deux principales variétés de pastèques : rouge et jaune. Du moins, c’est ce que voient les touristes, bien qu’il en existe davantage. Il y a plus de trois variétés rien que pour la pulpe rouge, mais la saveur ne varie pas énormément.
Notez que la pastèque jaune n’a pas le même arrière-goût typique de la pastèque rouge ; en termes simples, elle est juste sucrée et rafraîchissante !
Saison : toute l’année.
Prix : 30–50 bahts le kilo.
Mangue
Il y a quelques années, la mangue pouvait être considérée comme un fruit exotique. Peut-être l’est-elle encore dans certaines régions, mais dans les grandes villes comme Moscou ou Novossibirsk (ou toute autre ville de plus d’un million d’habitants), la mangue n’a plus grand-chose d’exotique. Elle est aussi commune que le raisin ou la poire.
En Thaïlande, la mangue n’a rien à voir avec celle que vous trouvez en Europe : l’aspect est similaire, mais le goût est radicalement différent ! La mangue fait absolument partie des fruits à goûter.
Il existe plusieurs variétés en Thaïlande, chacune ayant ses particularités. Mangue verte ne veut pas toujours dire « pas mûre » ; cela peut être simplement sa couleur. Et jaune ne veut pas toujours dire « trop mûre ».
Vérifiez la maturité de la mangue au toucher. Une mangue mûre est toujours souple. Si elle est ferme, vous pouvez la manger à la thaïlandaise, avec des épices. Les marchés vendent souvent des sets comprenant une mangue non mûre déjà épluchée, plus des épices.
Comme les bananes, la mangue entre dans la composition de nombreux plats. Concernant les bienfaits, notez qu’une consommation excessive peut avoir un effet laxatif : ne dépassez pas les limites, même si vous l’adorez.
Comme la plupart des fruits, la mangue se vend toute l’année, avec une saison de pointe d’avril à juin, période où les prix sont les plus bas.
Prix : 40–150 bahts, selon la saison et la variété.
Mandarines (Tangerines)
En Thaïlande, ce fruit porte un autre nom : « tangerine ». Il ne diffère pas vraiment de la mandarine telle que vous la connaissez, que ce soit au goût ou à l’aspect, si ce n’est qu’il est plus petit et doté d’une peau plus fine. Un fruit mûr a une peau verte, mais l’intérieur est orange.
Les locaux en font du jus, vendu presque à tous les coins de rue.
Outre les tangerines vertes, vous en trouverez aussi des brunes, bordeaux ou jaunes.
Saison : toute l’année, avec un pic de septembre à février.
Prix : 30–50 bahts le kilo.
Fruits exotiques
Oui, les fruits courants sont délicieux, mais les touristes cherchent de nouvelles expériences, et la Thaïlande est idéale pour cela. La variété de fruits exotiques au goût et au nom étranges est incroyable. Fruits qui sentent fort, fruits « chevelus », fruits à piquants… la liste des curiosités est longue dans le « pays du sourire ». Alors, que propose le royaume à ses visiteurs ?
- Fruit du dragon (pitaya)
- Mangoustan
- Durian
- Longane
- Litchi
- Fruit de la passion
- Corossol (guanabana ou « pomme cannelle »)
- Jacquier
- Carambole
- Longkong
- Papaye
- Ramboutan
- Pomme rose
- Salak (fruit serpent)
- Sapote (chiku ou sapodilla)
- Tamarin
- Noix de coco
Fruit du dragon
Le fruit du dragon, ou pitaya (pitahaya), se trouve parfois dans les supermarchés européens, quoique à un prix peu avantageux.
Originaire d’Australie, il est très populaire en Thaïlande. Sa peau évoque des écailles de dragon (plus ou moins, avec un peu d’imagination), d’où son surnom. Sur le plan botanique, ce n’est pas vraiment un fruit, mais le « produit » d’un cactus, ce qui se reflète dans son goût peu sucré mais très juteux.
Il existe trois types de pitayas. Comme souvent, ils diffèrent par la couleur : rose, rouge et jaune. La pulpe peut être blanche ou bordeaux. Avec une pulpe blanche, les petites graines noires ressortent clairement.
On dit que le fruit du dragon améliore la circulation et prévient les maladies cardiaques et vasculaires. Certains affirment qu’il aide aussi contre les troubles de la thyroïde. Comme pour toute info en ligne, ne pensez pas que ce fruit de Thaïlande résoudra tous vos problèmes de santé. L’effet est probablement minime. Mais la pitaya de Pattaya est indéniablement délicieuse !
Prix : 70–90 bahts le kilo.
Mangoustan
Si vous vous demandez quels fruits de Thaïlande il faut absolument rapporter, le mangoustan arrive en tête de liste. Surnommé « ail thaï », il se cache sous une coque violette épaisse. Par sa forme et sa couleur, il ressemble un peu à une petite aubergine, mais vous ne mangez que la chair blanche à l’intérieur, qui ressemble à des gousses d’ail.
Hormis l’aspect extérieur, le mangoustan n’a rien en commun avec l’ail. Il mérite vraiment d’être ramené. Son goût est incomparable : certains y voient un petit côté raisin, mais sa texture est totalement différente, plus aérienne et veloutée.
On raconte que le mangoustan renferme des xanthones, capables d’éliminer les cellules cancéreuses. Mais rappelez-vous notre recommandation de prudence à ce sujet.
La saison du mangoustan est courte, de mai à juillet. C’est l’inconvénient d’un fruit si savoureux. De plus, il n’y a pas que les humains qui l’adorent : les insectes aussi. Ne soyez donc pas surpris si des fourmis apparaissent au marché lorsque vous saisissez le fruit.
Prix : 50–90 bahts le kilo. Si vous en achetez plusieurs kilos, les marchands font souvent un prix ; n’oubliez pas de marchander.
Durian
Beaucoup ont sans doute entendu des histoires « horribles » sur le « roi des fruits », réputé pour son odeur épouvantable. Presque tous les touristes passés par la Thaïlande ont une anecdote à raconter sur l’achat de durian (certains Occidentaux l’appellent même « Duremar »).
Chaussettes non lavées, oignon qui pourrit… voilà des termes souvent associés à l’odeur d’un durian avarié. Oui, avarié.
Et même si l’odeur n’influence pas forcément le goût, elle indique que le fruit est déjà dépassé, et nous ne recommandons pas de le consommer.
Bien sûr, un marchand thaïlandais pourra vous assurer que « c’est normal ». Mais en vérité, un durian frais épluché il y a seulement 5–10 minutes n’a presque pas d’odeur et a un goût divin (au grand désarroi des fans de mangoustan). Il rappelle un mélange d’ananas, de fraise et de banane, le tout dans une texture onctueuse et crémeuse.
Quelques faits intéressants (ou effrayants) :
- Le durian est interdit dans les hôtels, car les touristes ne savent pas choisir un bon fruit (ils achètent du durian déjà épluché et emballé sur le marché, ce qu’il ne faut jamais faire sauf si vous voyez le vendeur l’ouvrir devant vous).
- Le durian avarié provoque des renvois au goût nauséabond et une odeur désagréable.
- Le durian frais ne provoque aucun effet désagréable.
- Ne conservez pas le durian trop longtemps ; sinon, vous aurez droit aux problèmes susmentionnés.
Pour le choisir, sachez que la pulpe d’un durian pas mûr ressemble à une pomme de terre crue, sans douceur ni plaisir gustatif. Un durian trop mûr a une texture gluante, rappelant l’oignon pourri (encore mangeable, mais…). Un durian mûr à point (souple au toucher, mais non visqueux) est idéal.
Le durian est peut-être le fruit le plus sain de cette liste, très riche en vitamines B et C. Mais « sain » est relatif : pour certains (femmes enceintes, personnes qui allaitent, diabétiques), il est déconseillé ou à consommer avec modération.
Saison : de mai à août. On peut en trouver hors saison, mais à un prix plus élevé (30–40 % de plus).
Prix : 120–150 bahts le kilo, selon la variété et la saison.
Important : l’exportation du durian est interdite. Le traditionnel « panier de fruits » ne peut donc pas en contenir. Il vous faudrait un plan subtil : acheter un panier séparé uniquement pour le durian, et l’emballer de façon à éviter qu’il se fissure et coule.
En cas de découverte, il sera simplement confisqué, ou vous pourriez recevoir une amende, mais pas de prison. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles l’envoi de fruits exotiques thaïlandais en Europe n’est pas donné.
Longane
À notre avis, ce n’est pas le fruit le plus populaire, mais les Thaïlandais ne sont pas d’accord. Pour eux, le longane est très apprécié.
Originaire de Chine, il ressemble à une noix lisse. Sous sa coque se trouve une pulpe blanche avec un noyau au milieu. La pulpe est très sucrée, contenant beaucoup de sucre ; en manger beaucoup peut même faire monter la température corporelle.
Si le fruit n’est pas frais, la pulpe est aigre ; plus il est vieux, plus le goût se dégrade. Étonnamment, on vend souvent du longane « pas frais », donc faites-y bien attention. Les fruits trop mous, qui s’écrasent facilement, ne sont pas frais.
Saison : juillet à septembre, une vraie période saisonnière. Difficile à trouver en dehors de ces mois.
Prix : 60–80 bahts le kilo.
Litchi
Beaucoup connaissent le jus de litchi, mais le fruit lui-même est différent en bouche. Il existe plusieurs variétés, cultivées en Chine, au Cambodge, au Vietnam et en Thaïlande, chacune ayant ses mérites. Le litchi thaï a un goût un peu sucré et légèrement acidulé, rappelant un mélange de cassis et de fraise. Il est recouvert d’une peau rouge qui enveloppe une chair gélatineuse avec un noyau.
Comme le longane, il est assez saisonnier.
Le litchi est un bon antioxydant et possède un effet tonique. Saison : de mai à juin, et le prix varie de 30 à 100 bahts le kilo selon la période.
Fruit de la passion
Encore un fruit passionnant, c’est le cas de le dire : le fruit de la passion, cette « merveille ridée ». Ridé, en effet ! Ceux qui connaissent les fruits thaïlandais savent qu’il ne faut pas se laisser avoir par un fruit de la passion à l’aspect lisse et « joli ». Non, pas ici. Plus il est fripé, plus il est sucré (sauf s’il est vraiment trop vieux, mais c’est rare).
En mûrissant, il perd de sa « beauté extérieure » au profit de sa « douceur intérieure ». Le fruit de la passion pleinement mûr est sucré, sans acidité. À l’inverse, moins il est mûr, plus il est acide.
On le mange à la cuillère, car la partie comestible est une pulpe gélatineuse avec de petites graines qu’on peut avaler. Son parfum et sa saveur rappellent un jus multifruit très concentré. Prévoyez un couteau bien aiguisé et une cuillère à café. Certains locaux ajoutent des épices, à vous de voir.
Saison : de janvier à mars (parfois avril). Prix : 100–150 bahts le kilo.
Corossol (Guanabana ou « pomme cannelle »)
Le corossol n’est pas très courant, et il n’est pas facile d’en trouver en Thaïlande. Si vous tombez dessus, goûtez-le absolument.
À pleine maturité, son goût rappelle celui d’un yaourt.
De l’extérieur, il est vert avec de petites pointes, ressemblant un peu à une noix de coco, et la chair est blanche.
On le trouve principalement en été, bien qu’il puisse apparaître toute l’année. Environ 60–70 bahts le kilo.
Jacquier
Le jacquier ressemble au durian à l’extérieur, en plus gros, avec des piquants moins prononcés (qui s’aplatissent ou tombent avec le temps).
Au goût, il peut rappeler un chewing-gum avec des notes de melon et de marmelade, selon son degré de maturité. La texture peut être croustillante, collante ou élastique.
En parlant de consistance collante, le jacquier se divise en plusieurs sections séparées par une sorte de sève latex difficile à enlever des mains. C’est peut-être pour cela qu’il est souvent vendu déjà épluché.
Comme le durian, c’est un fruit assez nourrissant, mais il est moins calorique que son cousin malodorant.
Saison : toute l’année. Prix : 70–130 bahts le kilo.
Carambole
À mon avis personnel, ce fruit ne suscite pas vraiment d’engouement. La carambole, verte ou parfois jaune, en forme d’étoile, peut être jolie.
Mais à l’intérieur, elle n’a pas beaucoup de saveur, rappelant un peu le concombre. Les médecins thaïlandais disent qu’elle aide à soigner la gueule de bois, peut-être parce qu’une carambole bien fraîche pourrait remplacer le jus de cornichon.
Saison : d’octobre à décembre, 50–80 bahts le kilo. À essayer une fois pour la forme, c’est tout. Au moins, vous aurez une photo de fruit exotique thaïlandais !
Longkong
En Thaïlande, rien n’est simple. Vous pourriez apercevoir ce qui ressemble à de petites pommes de terre, consommées crues. Bien sûr, c’est une plaisanterie : ce sont des fruits exotiques, mais ils ressemblent effectivement à des mini-pommes de terre à l’extérieur.
Le longkong ressemble au longane, et leurs noms se ressemblent, mais dans le longane, la pulpe est d’un seul tenant, alors que dans le longkong, elle est divisée en quartiers comme une gousse d’ail.
Son goût est légèrement acidulé. Attention aux pépins amers : si vous croquez dedans, cela gâchera la dégustation.
Autre point : mieux vaut porter des gants en l’épluchant, car un résidu collant invisible peut se déposer sur vos mains.
Le longkong est assez nourrissant et contient beaucoup de vitamines.
Prix : 40–60 bahts le kilo.
Papaye
Ce fruit-légume, la papaye, jouit d’une solide réputation. Elle est utilisée dans des salades (comme un légume) ou consommée nature (comme un fruit). Dans tous les cas, elle est bonne.
De l’extérieur, la papaye rappelle un peu une courgette européenne. En fait, c’est ainsi que de nombreux visiteurs l’ont surnommée en arrivant en Thaïlande.
Son goût évoque un mélange de carotte cuite et de pomme, mais reste assez agréable. Une fois coupée, elle est photogénique, ce qui explique sa popularité auprès des photographes culinaires.
Elle renferme de nombreuses graines noires au centre, qu’il vaut mieux ne pas manger ; elles sont amères.
La papaye est vendue épluchée ou non, pour 30–60 bahts le kilo.
Ramboutan
Le ramboutan (ou « fruit chevelu » pour de nombreux touristes) semble sortir du sous-sol ou ressembler à une mauvaise herbe dangereuse. En réalité, il est mou à l’extérieur (ses « piquants » sont plutôt des poils souples) et délicieux à l’intérieur.
Ces « spicules » sont purement décoratives, elles ne piquent pas. Il s’épluche facilement, révélant une chair gélatineuse au goût proche d’une baie sucrée.
Le prix varie de 30 à 80 bahts le kilo, selon la saison.
Pomme rose
Ainsi nommée pour sa couleur rosée, bien qu’il en existe aussi des variétés vertes au même nom. Au goût, rien d’extraordinaire : un fruit doux et rafraîchissant, très pauvre en calories, parfait pour se désaltérer.
À essayer une fois (comme la carambole), et c’est suffisant.
Saison : toute l’année, 20–50 bahts le kilo.
Salak
C’est l’un des fruits les plus rares (après le corossol). Cependant, précision : le salak en Thaïlande a une peau rouge et une pulpe jaunâtre (un vrai régal, à ne pas manquer). Le « snake fruit », un proche cousin, pousse en Malaisie et en Inde, avec une écorce écailleuse qui ressemble à une peau de serpent. Le salak thaï a une peau rugueuse, piquante et difficile à peler ; plus c’est compliqué, plus le fruit est délicieux, semble-t-il.
Comme il ne pousse qu’en Thaïlande, si vous le trouvez, goûtez-le.
Prix : 50–90 bahts le kilo.
Sapote (chiku ou sapodilla)
La sapote (sapodilla) se gâte rapidement et peut avoir un goût mêlant caramel et crème glacée. C’est généralement très sucré, on ne peut pas en manger beaucoup d’un coup, mais ça vaut le détour.
Il existe de nombreuses variétés de sapote, avec des nuances de saveur : poire, chocolat, caramel, café… mais toutes sont très sucrées.
On en trouve toute l’année, épluchée ou non, de forme ronde ou ovale.
Prix : 50–80 bahts le kilo.
Tamarin
Plus proche d’une légumineuse que d’un fruit, le tamarin est néanmoins classé dans cette catégorie pour son goût.
Il se présente comme une gousse contenant une pulpe sombre évoquant la churchkhela géorgienne. Le goût est assez agréable, même si les boissons à base de pâte de tamarin sont parfois moins séduisantes.
En en-cas, le tamarin ressemble à la banane séchée, avec une saveur qui lui est propre. En Thaïlande, il est extrêmement populaire et entre dans la composition de presque tous les plats.
À tester sans hésiter. Prix : 100–150 bahts le kilo.
Noix de coco
La noix de coco n’a plus grand-chose d’exotique et se vend en Thaïlande un peu comme une boisson. En effet, une noix de coco jeune est remplie d’une eau légèrement sucrée, que les Thaïlandais proposent aux touristes.
Et pourquoi pas ? C’est photogénique, et les clichés avec une coco en main sont toujours sympas.
Plus besoin de s’attarder sur le goût de la noix de coco : qui n’a pas goûté la fameuse barre « Bounty » ?
Prix : 20–40 bahts pièce.
Bien sûr, cet article ne recense pas absolument tous les fruits, mais il couvre les plus populaires et ceux qui méritent vraiment votre attention.
Goûtez, expérimentez, découvrez… mais n’en faites pas trop !
